Deuil anticipé d’une personne atteinte d’une maladie grave
Lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie grave, généralement tout le monde se prépare mentalement aux issues positives et négatives. Mais lorsque le verdict d’une mort imminente tombe, cela peut avoir un effet dévastateur. Nombreux sont ceux qui fléchissent avec le choc de l’annonce. Un mélange de sentiments confus s’empare de toute la famille. On se retrouve alors face à un mécanisme de deuil particulier plus communément appelé deuil anticipé. Face à une telle situation, que faire ? Comment faire face à un tel contexte ?
Le principe du deuil anticipé
Ce genre d’annonce permet malgré tout d’amorcer un processus de préparation à cet adieu dans un futur proche.
On peut alors faire à face à de nombreux stades dont :
- Un stade dépressif qui est le plus souvent précédé d’une prise de conscience soudaine de la réalité de la situation
- Un stade de fort attachement à la personne en sursis : on passe alors le plus de temps possible avec le proche malade pour essayer de combler les manques passés et à venir
- Le mécanisme de deuil anticipé s’amorce progressivement en vous poussant à vous jeter à corps perdu dans votre vie et votre accomplissement
- La mise en place de processus psychologiques et physiques dans le but d’aborder le plus sereinement la suite douloureuse
Comment triompher du deuil anticipé ?
Il arrive très souvent que la famille du malade suite à une grande confusion dans leurs sentiments se sentent coupables par la suite.
C’est souvent le cas pour les proches d’un malade de longue date. À force de voir la personne souffrir, on en vient à voir la mort comme un grand soulagement, ce qui est suivi par un sentiment de culpabilité. C’est pourtant tout à fait normal. Au contraire, il semblerait que ce genre de sentiment soit synonyme d’une grande empathie. En effet, cela veut donc dire qu’on préfère supporter la perte du proche que de le voir souffrir plus longtemps. L’absence se fait ressentir un peu plus tard.
Mais il arrive également que ce soit le malade qui ressente de la culpabilité face au désespoir de sa famille. À ce stade-là, il fera tout le nécessaire pour abréger la souffrance des siens. Ce sera à la famille de faire un travail sur soi pour laisser le proche souffrant partir. Si nécessaire, il est possible de recourir à un suivi psychologique avec différents organismes spécialisés en la matière.
Aussi, il est très fréquent que la famille ou le malade passe par une phase de déni. Ils se raccrochent alors à une guérison miracle pour surmonter la situation.
Comment faire face au déni ?
Pour surmonter la réalité et donc aller au-delà du déni, il existe des solutions qui ont déjà fait leur preuve :
- Discuter avec une personne proche susceptible de nous réconforter ou sinon à un professionnel tel qu’un psychologue
- Se détacher de la routine habituelle pour se focaliser sur soi
- Mettre à profit le peu de temps qui reste pour être présent en tout temps pour le malade
- Enclencher progressivement le processus d’adieu. Le fait de montrer au malade qu’il peut partir en paix peut le réconforter énormément.